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Optimiser sa combinaison d'ETFs pour une exposition globale standard.

L'objectif est d'investir dans une combinaison d'ETFs permettant d'avoir une exposition similaire à un indice mondial large comme le MSCI ACWI avec des coûts récurrents au plus bas.

Pour cela, il est possible de commencer par "décomposer" en plusieurs zones géographiques l'indice cible, en vue de profiter de frais pondérés plus faibles avec un ETF pour chaque zone plutot que de subir les frais plus élevés d'un ETF unique (Pays Développés+Emergents Monde suivant un indice de type MSCI ACWI) ou d'une combinaison classique de deux ETFs (ETF Pays Développés Monde + ETF Marchés Emergents).

Zone Etats-Unis, pondération ≃ 63%

Une idée serait de pondérer entre plusieurs ETFs ci-dessus pour avoir une diversification d'emetteurs d'ETF, bien que le risque d'émetteur soit un risque trés faible et avec des conséquences a priori limitées. Quant au risque propre aux ETFs synthétiques, il est également trés faible puisque la valorisation des actifs détenus par l'ETF sont bien évidemment en rapport avec sa capitalisation, le risque pourrait avant tout se porter sur une déviation de performance à la marge en cas d'un événement extrême avec un problème potentiel qu'aurait la contrepartie à honorer la différence de performance liée au contrat de swap. Ce n'est pas notable pour ces ETFs mais pour certains ETFs à réplication synthétique, des frais de swap peuvent minorer de façon non négligeable le différentiel structurel de rendement.

Sur le point de l'imposition des dividendes des actifs a l'intérieur des ETFs à réplication physique, il est important de noter que les ETFs européens de droit irlandais sont plus efficients que ceux de droit d'autres pays européens, notamment luxembourgeois, puisque que le taux d'imposition auquel est soumis l'ETF diffère. Le taux est plus intéressant en Irlande fixé a 15% que dans d'autres pays où le taux est fixé à 30%. Ainsi au total, un ETF US à réplication physique qui n'est pas de droit irlandais a un differentiel structurel de performance de 0,60% par rapport à une réplication synthétique. Ce principe est également présent pour un ETF Monde à réplication physique où 2/3 de la capitalisation des actions de l'ETF est d'origine américaine.

Zone Europe, pondération ≃ 16%

Pas de choix d'ETFs synthétiques pour cette zone géographique comme pour les suivantes même s'il en existe, l'efficience fiscale semble être globalement meilleure que pour les ETFs américains. Aussi d'un point de vue plus global, le fait d'avoir ici des ETFs à réplication physique permet de contrebalancer le précèdent choix d'ETFs US synthétiques et d'avoir ainsi une diversification synthétique/physique globale equilibrée tout en restant optimisé d'un point de vue performance.

Zone Marchés Emergents, pondération ≃ 12%

Un indice IMI inclut les petites capitalisations, contrairement aux indices des précédents ETFs selectionnés, mais le fait d'avoir ou pas une exposition aux petites capitalisations peut être considéré comme globalement marginal puisque le poids des petites capitalisations dans les indices très larges est minime. Il y a très peu de différence de performance entre un indice grandes+moyennes+petites capitalisations et l'indice associé avec uniquement grandes+moyennes capitalisations puisque les grandes et moyennes capitalisations peuvent représenter 98% de la capitalisation totale. On peut considérer que le paramètre des frais de l'ETF est le paramètre le plus important, même pour un point de base (0,01%) car un léger surplus de diversification ne signifie pas non plus une surperformance et la volatilité restera équivalente.

L'indice MSCI Emerging Markets comprend la Corée du sud. Il existe des concurrents à la société MSCI qui fournissent une gamme d'indices similaires mais certains pays ne sont pas toujours catégorisés de la même manière. C'est la raison pourlaquelle il est préférable de composer des ETFs avec des indices du même fournisseur pour éviter des doublons dans la couverture ou une couverture tronquée, avec des sociétés de certains pays qui auraient potentiellement une allocation doublée ou nulle.

Zone Japon, pondération ≃ 6%

Zone Développée du Pacifique hors Japon, pondération ≃ 3%

Cette zone correspond à l'Australie, Singapour, Hong-Kong et la Nouvelle Zélande.

la zone pèse 3% dans l'indice MSCI ACWI. Annuler cette allocation peut aussi avoir un sens pour des raisons de praticité pour limiter le nombre de positions en ETFs.

On peut aussi remarquer qu'une diversification de type ACWI est plus complète que l'allocation presentée ci-dessus puisque l'indice ACWI comprend les sociétés cotées du Canada et d'Israel mais les ETFs propres à ces pays ont des frais relativement importants. On peut considérer que la diversfication de la sélection d'ETFs ci-dessus est déjà raisonnablement large en terme géographique et sans doute équivalente en terme sectoriel à l'indice MSCI ACWI. Les pondérations affichées pour chaque zone tiennent compte du retrait du Canada par rapport a l'indice ACWI, mais les pondérations restent de toute façon approximatives car les pondérations dans l'indice évoluent au fil du temps. Le raisonememt est à peu près similaire pour les petites capitalisations, vouloir davantage se rapprocher de l'indice plus large MSCI ACWI IMI au lieu de l'indice MSCI ACWI n'est pas essentiel, le poids des petites capitalisations est très faible dans l'indice MSCI ACWI IMI. Ou alors, il faudrait rajouter un ETF World small Caps à la combinaison d'ETFs précèdemment établie, mais comme pour le Canada, il n'existe pas d'ETFs adhoc à frais reduit. Par exemple, l'ETF iShares MSCI World Small Cap a des frais sur encours de 0,35%. Le raisonnement sur ces points présupposent, de façon continue sur cette page, une position neutre et passive, on considére donc qu'il n y a pas de surperformance certaine qui pourrait venir du Canada et des petites capitalisations par rapport au marché actions pris dans sa globalité; par contre la moyenne pondérée des frais augmenterait.

Un petit point concernant les couvertures en devise. On préfère ne pas adhérer aux ETFs couverts pour une devise donnée, une couverture joue dans les deux sens, cela peut être aussi bien positif que négatif en terme de performance globale; par contre, ce type de couverture a un coût récurrent structurel à l'intérieur de l'ETF qui grève la performance relative de façon certaine. Par conséquent, on écarte ce type d'ETF en adoptant une position neutre et passive face aux devises.

une idée pour parfaire en ajoutant le Canada

Il existent des ETFs synthetiques sur les indices canadiens a frais limités domiciliés au Canada.

ETF global unique SI investissement limité

En cas d'investissement global inférieur à 10 000 euros, on pourrait considérer raisonnablement investir uniquement dans un seul ETF global large ou une combinaison de deux ETFs, même si les frais sont supérieurs. On pourrait en effet considérer la praticité comme un paramètre plus important. De plus, le montant absolu des frais est aussi moindre quand le montant total investi est limité.

Calcul de la surperformance relative de la combinaison d'ETFs indiquée

On peut calculer le gain de performance relatif entre la composition d'ETFs indiqués et un ETF global unique de type MSCI ACWI ayant 0,20% de frais:

0,20−(63/100×(0,05−0,30)+16/100×0,05+12/100×0,18+6/100×0,05+3/100×0,10)=0,295

La différence est d'environ 30 points de base (0,30%), ceci s'explique pour 2 raisons:

En terme absolu, le gain relatif est donc de:

Les brokers intéressants pour acheter des ETFs

Une optimisation peut être également effectués au niveau des transactions d'achat/vente en choisissant des brokers avec des frais minimums